Le projet ADEFAC et les femmes artisans étaient au « Salon du mobilier made in Cameroon » à Yaoundé les 30 juin et 1er juillet 2021

Le projet ADEFAC au travers de son volet communication et appui aux vocations, et dans l’optique d’une plus grande visibilité de la place des femmes dans les métiers de l’exploitation forestière, a été impliqué dans l’organisation et la tenue du salon du mobilier à Yaoundé pour la thématique « les femmes dans les métiers du bois ».
La 4ème édition du salon international du mobilier « Salon du mobilier made in Cameroon » a été officiellement lancée le 30 juin 2021 par le Ministre des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat (MINPMEESA) Monsieur Achille BASSILEKIN III au Palais des Congrès à la salle des conférences de Yaoundé.

Organisée par l’association Artisan au Féminin en collaboration avec FECAPROBOIS, il s’est agi de la promotion du bois d’origine légale et des produits forestiers non ligneux′′ Made in Cameroon « , autour de stands d’exposition et d’échanges sur des thématiques diverses. Ceci, dans l’optique de mettre en valeur le potentiel du secteur pour la structuration des TPE/PME et faire un plaidoyer pour une fiscalité adaptée pour une meilleure structuration et dynamique du marché.
Dans sa prise de parole, le Ministre a souligné que le salon ne dévoilera pas seulement la créativité des femmes, mais permettra aussi de répondre aux défis auxquels elles sont confrontées sur le terrain. Le Ministre a ensuite fait le tour des stands en compagnie de Mme Hélène MAPOKO Présidente de « Artisan au Féminin » et Mr Pamphile TANGA Secrétaire Général de FECAPROBOIS, pour apprécier les ouvrages des femmes et hommes menuisiers et sculpteurs.

Le 1er juillet 2021, le débat sur la thématique « les femmes dans les métiers du bois » a connu la participation de 3 femmes du secteur forêt-bois :
• Mme Geneviève Weladji: coordonnatrice de ASD (Action for Sustainable Development)
• Mme Marie Julie Engoung œuvre dans la sculpture du bois et les objets d’art.
• Mme Sandrine Njeuleu Ngassi œuvre dans le domaine de l’ameublement.
Geneviève dans sa présentation, a évoqué les difficultés rencontrées par les femmes et émis des solutions :

Les femmes dans le secteur forêt-bois sont de plus en plus présentes dans le secteur informel pour appuyer leurs hommes. Elles font cependant face à de nombreuses difficultés (accès au marché, manque d’outil de transformation, procédures administratives, accès aux opportunités, manque de formation, accès aux informations pertinentes, accès au crédit, manque de structures d’encadrement, au bois de qualité, manque de confiance en elle/souci de leadership.

Comme solutions, il faudrait : alléger les procédures, diffuser les textes sur le secteur forêt-bois, encourager les formations, sensibiliser sur l’utilisation des TIC, renforcer les capacités des femmes.
Marie et Sandrine ont tour à tour fait part de leurs expériences. C’est grâce à un ami que Marie s’est intéressée à ce métier, et aujourd’hui elle sculpte des outils et en particulier la harpe qui est un instrument de musique. Sandrine qui s’est formée dans l’entreprise familiale de son père puis à l’étranger est devenue responsable de menuiserie grâce à la qualité de son travail. Elle est actuellement installée avec son époux dans la fabrication de mobilier à Yaoundé.
Les principales difficultés évoquées par les deux jeunes femmes sont liées à la perception rétrograde du rôle de la femme souvent réduit aux tâches ménagères. Elles ont encouragé les femmes à avoir du « sang-froid », être déterminées et à se former pour réussir dans ce secteur. Elles souhaitent que les femmes artisans soient valorisées pour exprimer leur savoir-faire, et qu’elles puissent avoir accès aux appuis pour se former et s’installer à leur compte.
Les participants ont essentiellement souligné que les différentes difficultés évoquées étaient également des réalités vécues par les hommes, que les femmes devaient être encouragées dans la prise de risque, et que ce genre de salon sur la place des femmes dans le secteur forestier devrait être décentralisé au niveau local afin de toucher toutes les cibles et surtout les jeunes des écoles et lycées.

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