Description du Projet

Contexte

Sur instructions du Conseil de Direction en date du 5 décembre 2009, une mission du Fonds pour les Forêts du Bassin du Congo (FFBC) s’est rendue dans tous les pays du bassin du Congo à l’effet d’identifier les projets gouvernementaux à soumettre au FFBC pour financement. Tous les pays du bassin du Congo et organes de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) ont produit à cet effet des notes de conception transmises au FFBC pour examen et approbation. Le Conseil de Direction, lors de sa septième session ordinaire tenue à Tunis en date du 7 mars 2010, a approuvé les notes de conception et instruit le Secrétariat d’assister les Pays et organes de la COMIFAC à produire les propositions détaillées et à les évaluer aussitôt. Le Conseil de Direction du FFBC, lors de sa neuvième session tenue les 15 et 16 novembre 2010 à Libreville au Gabon, a approuvé le financement du présent projet pour un montant de 7.624.985 €.

Objectifs du projet

L’objectif global du projet est de renforcer les actions en matière de formation et de recherche en vue de réduire la déforestation, la dégradation des ressources naturelles dans le bassin du Congo. Les objectifs spécifiques sont : appuyer les activités de coordination du RIFFEAC; appuyer la formation technique; appuyer la formation universitaire et la recherche. Au terme du projet, les résultats suivants seront atteints :
  (i) les institutions de formations sont renforcées techniquement, financièrement et matériellement;
  (ii) les modules de formations techniques, universitaires et continues sont produits et dispensés dans les différents établissements cibles
  (iii) les infrastructures des établissements d’enseignement technique et universitaire sont renforcées et modernisées
  iv) les forêts d’enseignement sont aménagées et bien gérées;
  v) les étudiants font de la recherche au sein des universités cibles. L’impact du projet se situe à deux niveaux :
 (i) l’amélioration des revenus des populations suite à l’accessibilité aux emplois après les différentes formations techniques et universitaires et ;
 (ii) les politiques nationales et régionales de gestion durable des ressources forestières seront bien développées au sein de chaque pays à la suite du renforcement des capacités des ressources humaines, assurant ainsi une meilleure gestion des ressources forestières, levier de développement en Afrique centrale.

Justification du programme

Le RIFFEAC a pour mission principale de renforcer les compétences des ressources humaines, requises pour le développement des politiques de gestion durable des ressources forestières du bassin du Congo. C’est ainsi que le RIFFEAC est depuis 2006, le partenaire technique de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) pour la mise en œuvre de l’axe stratégique numéro 7 de son Plan de Convergence portant sur le renforcement des capacités, participation des acteurs, information et formation. Le rapport de l’étude de la FAO réalisée en 2006 sur l’évaluation des besoins en formation dans le secteur forestier en Afrique centrale a mis en exergue l’insuffisance des ressources humaines sur les plans qualitatif et quantitatif. Les faibles capacités (humaines, matérielles et financières) des établissements de formation ont été identifiées comme principales causes de cette problématique qui est au centre des préoccupations et prévus par les pays membres du bassin du Congo dans leurs documents de politiques sectorielles. Ce projet répond donc aux préoccupations des neuf (9) pays membres de la COMIFAC traduites dans leurs documents de politiques sectorielles et déclinées en programmes sectoriels sur la biodiversité, les forêts et l’environnement. Il couvre six (6) des dix (10) différents axes stratégiques du Plan de Convergence de la COMIFAC, à savoir :
 (i) le renforcement des capacités, l’information et la formation,
 (ii) la recherche et développement;
 (iii) la connaissance de la ressource;
 (iv) le développement des activités alternatives génératrices de revenus et la réduction de la pauvreté;
 (v) le développement des mécanismes de financement et;
 (vi) la coopération régionale et le partenariat. Ce projet apporte également une contribution substantielle à la promotion de l’intégration régionale en Afrique Centrale, levier de lutte contre la pauvreté. En outre, le projet couvre deux des trois domaines thématiques du FFBC à savoir :
 (1) la gestion forestière et pratiques durables et,
 (2) le suivi écologique et socio économique et données de référence. En outre, le projet va contribuer aux objectifs du Document de la Stratégie d’Intégration Régionale (DSIR) pour l’Afrique Centrale, notamment par rapport à son pilier « Renforcement des capacités institutionnelles et humaines ». Contenu du projet Les activités du projet sont organisées autour des quatre composantes suivantes :

Composante 1 : Appui aux activités de coordination du RIFFEAC

Les activités relatives à cette composante sont :
 l’Appui à la coordination du RIFFEAC pour la promotion de la collaboration sous régionale entre les différentes institutions ;
 le développement des outils qui favoriseront la diffusion des travaux de recherche forestière et environnementale;
 la promotion de la formation continue afin de mieux assimiler les nouveaux modules thématiques (REDD, PSE, suivi des stocks de carbone).

Composante 2 : Formation technique

Les activités y relatives sont :
 la réhabilitation des laboratoires et des bibliothèques;
 l’aménagement des forêts d’enseignement
 et l’élaboration des programmes modernes de formation en foresterie et dans le domaine de l’environnement en vue d’améliorer la formation des techniciens et professionnels de la forêt.

Composante 3 : Formation universitaire et recherche

Les activités retenues sont :
 l’appui matériel et technique aux Institutions dans le domaine de la formation universitaire et la recherche;
 le support à la formation universitaire;
 le support à la recherche et
 le support au fonctionnement des forêts d’enseignement et de recherche.

Composante 4 : Gestion du projet

Elle consiste en :
 la mise en place de la Cellule d’exécution du projet (CEP) ;
 la réalisation des acquisitions du projet par la CEP ;
 la création d’un comité technique de suivi du projet (CTSP) et d’un comité de pilotage (CP) et le suivi de l’exécution du projet